"Elle a dû faire quelque chose pour le mériter", "C'est juste une chose unique", "Ce n'est pas notre affaire, c'est une affaire de famille privée" et "Pourquoi n'est-elle pas partie si c'était si grave ?» – nous recevons ces questions si souvent que nous avons pensé que nous allions les aborder ainsi que toutes les autres idées fausses sur la violence faite aux femmes une fois pour toutes.

Mythe #1 : La violence faite aux femmes est plus courante chez certains groupes de femmes.
La maltraitance des femmes se produit indépendamment de l'âge, de la race, de l'origine ethnique, du statut socio-économique, de l'état matrimonial, de la religion ou de l'orientation sexuelle. Cependant, les jeunes femmes de moins de 25 ans sont souvent les plus à risque de violence et d'homicide conjugal (Statistique Canada).

Mythe #2 : La violence faite aux femmes n'est pas un problème de santé.
La maltraitance des femmes est une préoccupation croissante de santé publique et sociale. On estime que 25% de Canadiennes ont été victimes de violence de la part d'un partenaire conjugal actuel ou passé depuis l'âge de 16 ans. Les effets de la violence envers les femmes peuvent entraîner une combinaison de résultats négatifs sur la santé physique, émotionnelle et psychologique.

Mythe #3 : La grossesse est une période où les femmes sont à l'abri des abus.
La grossesse accroît la vulnérabilité des femmes à la violence et aux abus. Selon Statistique Canada, 21% des femmes agressées ont déclaré avoir été agressées pendant leur grossesse. De nombreuses femmes ont en outre déclaré avoir été maltraitées pour la première fois au début de leur grossesse.

Mythe #4 : Les femmes qui se séparent de leurs partenaires ou conjoints violents ne sont plus à risque d'abus.
La période la plus dangereuse pour une femme dans une relation abusive est les 3 à 4 premiers mois suivant la séparation.

Mythe #5 : La violence faite aux femmes survient à cause de la consommation d'alcool ou de drogues par l'agresseur.
– La toxicomanie et l'alcoolisme sont des problèmes distincts.
– Alors que les hommes utiliseront souvent la consommation de drogues ou d'alcool comme excuses pour leur comportement violent, la violence faite aux femmes survient parce que l'agresseur désire établir et maintenir son pouvoir et son contrôle dans la relation.
– Mettre fin aux problèmes d'alcool ou d'alcool de l'agresseur ne mettra pas fin au comportement violent. Ils doivent être vus et traités comme des questions distinctes.

Mythe #6 : Si une femme maltraitée voulait vraiment quitter la relation, elle le ferait.
Quitter une relation abusive peut être très difficile et potentiellement dangereux. Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles les femmes restent dans la relation abusive, notamment :
– Peur que son partenaire lui fasse du mal.
– Peur qu'elle puisse perdre ses enfants.
– Dépendance financière vis-à-vis de son partenaire/conjoint.
- Ne pas sentir qu'elle a nulle part où aller.
– Dommage que la communauté puisse « découvrir ».
– Culpabilité d'avoir brisé la cellule familiale.

Mythe #7 : La violence faite aux femmes est une affaire privée et l'affaire de personne d'autre.
La maltraitance des femmes affecte toute la communauté et est considérée comme une infraction pénale. Au Canada, certaines catégories d'abus, comme l'abus physique, l'abus sexuel et le harcèlement criminel (harcèlement) sont punissables en vertu du Code criminel du Canada. Les effets pervers et les coûts élevés pour la société font de la violence à l'égard des femmes l'affaire de tous.

Mythe #8 : Les femmes provoquent souvent des agressions et méritent ce qu'elles reçoivent.
Aucune femme ne mérite d'être battue. Les femmes agressées signalent un large éventail d'incidents qui déclenchent la violence. Par exemple : "J'ai frit ses œufs dans le mauvais sens." "Je n'ai pas assez baissé la radio", ou je suis sorti avec des amis sans lui demander la permission." Les hommes violents prétendent souvent que leur partenaire a provoqué une agression pour éviter la responsabilité de leur propre comportement. En fait, la véritable source de violence est le désir de pouvoir et de contrôle de l'agresseur sur sa partenaire.

Mythe #9 : Les hommes sont abusés par leurs partenaires aussi souvent que les femmes.
Plus de 92% d'accusations liées à la violence conjugale en Ontario sont portées contre des hommes. La plupart des accusations portées contre les femmes sont des contre-accusations portées par des partenaires violents ou découlent d'actes d'autodéfense.

Mythe #10 : Les agresseurs sont violents dans toutes leurs relations.
Les hommes violents ne sont pas nécessairement violents envers les autres, ce qui rend difficile pour les autres de croire à la réalité de la situation.

Mythe #11 : Un homme violent n'est pas un partenaire aimant.
Souvent, les femmes restent dans des relations abusives parce que la violence peut être intermittente et que son partenaire peut être très affectueux envers elle pendant les périodes intermédiaires.

Mythe #12 : Personne ne peut aider les personnes dans une relation violente.
Les gens ont brisé le cycle de la violence dans leur vie. La plupart ont été aidés par d'autres. Ce n'est pas facile, mais c'est possible. Alors oui, vous pouvez aider. Vérifier ce post pour savoir comment vous pouvez soutenir quelqu'un dans une relation violente.

Certains de ces mythes ont été adaptés du Site Web de la santé publique de Peel et PCAWA (Comité Peel contre la violence faite aux femmes)