Depuis le début de la pandémie de la COVID-19, les cas de violence domestique ont augmenté de 30 à 40 % dans le monde. À une époque où rester à la maison signifie se protéger contre le virus de la COVID-19, pour le groupe vulnérable d'individus victimes de violence domestique, rester à la maison ne signifie pas être en sécurité.

Les gouvernements et les experts médicaux du monde entier suggèrent une distance entre les personnes afin d'arrêter la propagation et de protéger les personnes les plus vulnérables au virus. Alors que pour la grande majorité des gens, c'est un moyen idéal d'essayer de rester en sécurité, pour ceux qui subissent des violences domestiques, la situation est loin d'être idéale. Non seulement cela rend encore plus difficile pour les victimes de s'échapper ou de demander de l'aide, mais cela offre également aux agresseurs de nombreuses occasions d'intimider et d'instiller la peur chez leurs victimes.

Certaines façons dont les restrictions COVID peuvent autonomiser l'agresseur et avoir un impact sur les survivants de violences conjugales comprennent :

  • Les partenaires violents peuvent conserver les objets nécessaires, tels que le désinfectant pour les mains, les désinfectants ou même la nourriture et les médicaments.
  • Les partenaires violents peuvent partager des informations erronées sur la pandémie pour contrôler ou effrayer les survivants, ou pour les empêcher de rechercher des soins médicaux appropriés.
  • Les programmes qui desservent les survivants ont été considérablement touchés - les refuges sont pleins ou réduisent le nombre de personnes qu'ils accueillent pour empêcher la propagation du COVID.
  • Les survivants plus âgés ou souffrant de maladies chroniques courent un risque accru dans les lieux publics où ils recevraient généralement un soutien, comme les refuges, les centres de conseil ou les palais de justice.
  • Cela peut ne pas être sûr pour les victimes, en particulier celles qui appartiennent à la catégorie à haut risque en raison de leur santé, d'utiliser les transports en commun ou de prendre l'avion, ce qui a une incidence sur leur capacité à s'échapper en toute sécurité.
  • Un partenaire violent peut se sentir plus justifié et intensifier ses tactiques d'isolement.
  • La distance et l'impossibilité pour les gens de se rencontrer font qu'il est plus difficile pour les victimes de demander de l'aide à leur famille et à leurs amis sans compromettre leur sécurité.

Malgré la pandémie, essayer d'assurer la sécurité des femmes et des enfants qui eux-mêmes sont confrontés à un autre type de pandémie reste de la plus haute importance. Bien que nous ne le voyions peut-être pas, des milliers de personnes souffrent aux mains de personnes censées les protéger, ce qui n'est qu'aggravé par les restrictions COVID.

Voici certaines choses que vous pouvez faire pour aider les femmes et les enfants vulnérables de la communauté qui sont maintenant plus en danger :

Connectez-vous régulièrement avec vos proches. Bien que rester à la maison puisse conduire à un sentiment d'isolement, communiquer régulièrement avec ses proches par téléphone et appels vidéo peut aider à réduire le stress et l'isolement de ces moments difficiles. Non seulement un appel téléphonique peut aider à établir un lien émotionnel, mais il peut également donner à une victime de violence domestique l'occasion dont elle a besoin de demander de l'aide.

Signal for Help, une initiative en ligne appuyée par la Fondation canadienne des femmes, suggère d'utiliser un simple geste de la main qui peut être montré via un appel vidéo pour les victimes d'abus pour faire savoir à leurs proches qu'ils ont besoin d'aide, sans laisser de trace numérique. Diffusez ce signal (lien : https://www.instagram.com/p/CCOeIF4J1Vz/ ) au plus grand nombre de personnes possible afin que davantage de femmes puissent obtenir l'aide dont elles ont besoin en ces temps déjà difficiles.

Faites un don. Votre don peut aider des refuges comme Nisa Homes à offrir aux femmes et aux enfants qui fuient la violence domestique sécurité, abri et ressources. Pour faire un don, visitez nisahomes.com/donate.

Qu'il s'agisse de prêter une oreille attentive ou de faire un don afin de rendre les refuges disponibles avec le meilleur soutien, chaque petit effort fait une différence significative dans la vie des femmes et des enfants touchés par la violence conjugale.