Bien qu'il s'agisse d'un sujet sensible et que de nombreux membres de la communauté musulmane hésitent à aborder des sujets tels que les abus sexuels, la négligence envers les enfants et la violence domestique, l'éviter ne les feront malheureusement pas disparaître. La première étape pour éliminer cette stigmatisation consiste à comprendre ce qu'est l'abus sexuel des enfants et ce à quoi cela ressemble, ainsi que la façon d'en parler à vos enfants.

1. Apprenez à votre enfant à prendre soin de leur sécurité personnelle..

  • Apprenez aux enfants les noms des parties de leur corps. Lorsque les enfants ont les mots pour décrire les parties de leur corps, ils peuvent trouver plus facile de poser des questions et d'exprimer des préoccupations au sujet de ces parties du corps.
  • Certaines parties du corps sont privées. Apprenez à vos enfants que certaines parties de leur corps sont privées (ni sales ni honteuses) et que les autres ne doivent pas les toucher ni les regarder.

C'est OK de dire «non». Il est important de faire savoir aux enfants qu'ils ont le droit de dire « non » aux attouchements qui les mettent mal à l'aise. Ce message n'est pas évident pour les enfants, à qui on apprend souvent à obéir et à suivre les règles. Soutenez votre enfant s'il dit non, même si cela vous met dans une position inconfortable. Par exemple, si votre enfant ne veut pas serrer quelqu'un dans ses bras lors d'une réunion de famille, respectez sa décision de dire « non ».

3. Parlez de secrets. Les agresseurs utilisent souvent les secrets pour manipuler les enfants. Faites savoir aux enfants qu'ils peuvent toujours vous parler, surtout si on leur a dit de garder un secret. S'ils voient quelqu'un toucher un autre enfant, ils ne devraient pas non plus garder ce secret.

4. Rassurez-les en leur disant qu'ils n'auront pas d'ennuis. Les jeunes enfants ont souvent peur d'avoir des ennuis ou de contrarier leurs parents en posant des questions ou en parlant de leurs expériences. Soyez un endroit sûr où votre enfant peut poser des questions ou parler de choses qui le mettent mal à l'aise. Rappelez-leur qu'ils ne seront pas punis pour avoir partagé ces informations avec vous.

5. Croyez votre enfant. Restez calme si votre enfant révèle une agression. Remerciez-les de vous l'avoir dit. Rassurez-les que vous les aimez quoi qu'il arrive. Si la divulgation est difficile à croire, rappelez-vous que les fausses divulgations sont rares. Essayez de ne pas montrer de soulagement ou de désapprobation face aux réponses que votre enfant donne. Lorsque les enfants détectent de la douleur chez les autres à la suite de leur divulgation, ils essaient parfois de retirer ou de « se rétracter » de la divulgation. Ceci est courant et n'est pas nécessairement une indication que l'abus n'a pas vraiment eu lieu.

6. Apprenez à connaître les amis de votre enfant et leurs familles. Passez au crible tous les fournisseurs de soins, tels que les baby-sitters et les garderies. Découvrez ce qu'ils savent sur la santé de l'enfant, le développement de l'enfant et la garde d'enfants. Cela peut inclure l'obtention d'une autorisation pour une vérification des antécédents de la police. « 95 % des enfants victimes d'abus sexuels le seront par quelqu'un qu'ils connaissent et en qui ils ont confiance ».

7. Les enfants ont de meilleures chances de récupérer si les parents interviennent rapidement et de manière appropriée.Prendre des mesures contre les harceleurs, en particulier dans les cas majeurs, est obligatoire, non seulement pour s'assurer que cela ne se reproduira plus, mais aussi pour aider l'enfant à surmonter la situation et à signaler d'autres agressions possibles.

Pour plus d'informations et ressources :

  • En cas d'urgence ou si vous souhaitez signaler un incident, appelez le 911 ou les services de protection de l'enfance.
  • Comprenez ce que sont la maltraitance et la négligence envers les enfants et comment les identifier ici.
  • Ligne téléphonique d'aide aux enfants : 1-800-668-6868
  • Centre canadien de protection de l'enfance – Guide des parents : C'est votre affaire.
  • www.cyberaide.ca