"Il n'y a pas de violence domestique dans la communauté musulmane." C'est une déclaration que nous entendons souvent des membres de notre communauté malheureusement. Mais c'est loin d'être vrai. Ce besoin culturel d'ignorer la violence pour ne pas salir « l'honneur » de la famille laisse de nombreuses femmes sans soutien, sans personne vers qui se tourner. Cela affecte non seulement leur santé physique, mentale et émotionnelle, vivant quotidiennement des abus, mais cela a des effets insurmontables sur les enfants qui sont témoins de ces abus. Selon la Fondation canadienne des femmes, les enfants témoins de violence à la maison présentent deux fois plus de troubles psychiatriques que les enfants de foyers non violents.
La réalité est que la violence domestique transcende la culture, la religion, la race et l'ethnicité, selon le Centre national de ressources sur la violence domestique.
Les données de Nisa Homes démontrent que 50% des résidents cherchant de l'aide échappent à la violence domestique, suffisamment grave pour qu'ils ne se sentent pas en sécurité dans leur propre maison. Ce nombre est directement corrélé aux conclusions du Réseau national pour mettre fin à la violence domestique (NNEDV) selon lesquelles "entre 22 et 57 % des sans-abrisme chez les femmes sont causés par la violence domestique".
Ce sont des femmes qui ont peu ou pas de soutien de la part de leur entourage, y compris de leur famille. Ce sont des femmes qui avaient peur de dire quoi que ce soit de peur de "détruire l'honneur de la famille" ou de "déchirer leur famille" - tout cela au prix de leur propre sécurité et de leur santé mentale. De plus, nous avons constaté que la majorité des résidents de Nisa Homes sont confrontés à plusieurs problèmes en même temps, ce qui rend le voyage encore plus difficile. Non seulement ils font face aux séquelles émotionnelles, physiques, psychologiques et financières de la violence familiale, mais ils sont aussi souvent des immigrants ou des réfugiés au Canada qui essaient de comprendre le système d'immigration et d'obtenir un statut. De plus, bien sûr, ils sont confrontés à la pauvreté et à l'itinérance, à des sentiments d'isolement et de solitude, et parfois à des incidents islamophobes lorsqu'ils tentent d'accéder à une aide, à un logement ou à un emploi.
Chez Nisa Homes, non seulement nous leur fournissons un abri et de la nourriture, mais nous les aidons à surmonter ces multiples couches d'obstacles et de barrages routiers. Ensemble, nous travaillons non seulement à survivre, mais à prospérer !